A la Fin de la dynastie mandchoue, Qiu Jin, fille de mandarin experte autant en littérature qu’en arts martiaux, se marie à dix-huit ans à un jeune homme de deux ans son cadet, ils ont deux enfants. Six ans après de mariage, le couple s’installent à Pékin où elle se passionne pour les idées nouvelles et fréquente l’intelligentsia progressiste. Elle décide alors d’aller étudier au Japon. A Tokyo, elle participe au « mouvement pour commémorer la perte de l’indépendance chinoise » et fréquente les sociétés secrètes anti-mandchoues.
En 1905, elle adhère à Ligue révolutionnaire fondée par Sun Yat-sen. Le gouvernement japonais réprime les étudiants chinois, Chen Tianhua, un dirigeants de la Ligue, est poussé au suicide. De retour en Chine, Qiu Jin enseigne dans une école de jeunes filles de Wuxing. A Shanghai, elle publie le journal des femmes chinoises. En 1907, le révolutionnaire Xu Xilin demande à Qiu Jin de diriger l’école normale de Shaxing et de se préparer pour l’insurrection armée. Xu Xilin est arrêté par la police mandchoue, Qiu Jin résiste aux soldats, entourée de cinq de ses élèves, elle est finalement capturée et exécutée le 15 juillet 1909.
Le film s’inspire de la vie d’une poétesse, ardente révolutionnaire, époque où les femmes chinoises étaient opprimées, il donne une vision personnelle, pas forcément historique d’un personnage qui appartient autant à la légende qu’à l’histoire. Les très belles images dues à Xu Qi et le soin extrême apporté à la construction d’un très riche décor rendent le film très attrayant, même si dans la deuxième partie l’histoire est plus conventionnelle. Cette héroïne passionne le public chinois, qui connaît bien les magnifiques écrits d’une femme révolutionnaire, une guerrière attachée à la libération des femmes, luttant contre une dynastie décadente, et qui termina tragiquement sa vie à vingt-neuf ans, face au peloton d’exécution.