Voulant faire revivre un opéra tibétain dans un film, un réalisateur recherche deux acteurs pouvant interpréter le rôle de la princesse Mande Zangmo et celui du prince Drimé Kunden qui sont les deux personnages principaux de Drimé Kunden, pièce de l’Ache Lhamo, le théâtre chanté tibétain. Pour cela il parcourt le haut plateau de l’Amdo avec un chauffeur, un guide qui connaît parfaitement la région et un cameraman. Ils trouvent assez rapidement la jeune fille pour le rôle de la princesse : elle chante bien et ils l’engagent bien qu’elle s’obstine à garder le visage voilé. Mais le garçon qui jouait le prince n’est plus au village ; elle insiste pour qu’on essaye de le retrouver, disant qu’elle ne peut jouer qu’avec lui, et qu’elle veut bien aller avec eux à sa recherche. Les voilà repartis et, tandis qu’ils vont de village en village, le guide qui les accompagne raconte des souvenirs de jeunesse et le grand amour qu’il éprouva jadis pour une jeune fille rencontrée sur la route. La jeune fille qui l’écoute dans la voiture est bouleversée par son récit mais elle ne révèle toujours pas le secret du départ de son « prince ». En même temps se poursuit la quête du réalisateur, poussé par son désir fou de faire rejouer l’histoire de Drimé Kunden, ce prince indien, modèle de compassion dans le bouddhisme tibétain...
Tourné avec des non professionnels, et dans le dialecte tibétain local, dans la région de l’Amdo, l’une des trois provinces tibétaines traditionnelles, le film est à la fois une magnifique histoire d’amour et une recherche désespérée des racines d’une culture en régression.
Cette quête emblématique est celle même poursuivie par Pema Tseden, lui-même originaire de l’Amdo, qui s’affirme aujourd’hui comme le chef de file d’une toute nouvelle lignée de réalisateurs tibétains. ‘A la recherche de Drimé Kunden’ est son troisième film.