Zhou Ying, jeune fille gérant avec enjouement un restaurant familial, joue des caisse enregistreuse et boulier, gazouille jour et nuit. Le chant de Zhou Ying importune Ding Qiushi, précepteur chez les voisins Shen pour deux mignons enfants qui posent des questions inattendues. Zhou Ying, volontier mutine, et Ding, malgré leurs nombreuses disputes, s’éprennent l’un de l’autre.
Lorsque Ding refuse l’aide financière de Ying, elle pousse le jeu jusqu’à se cacher dans le coffre de l’automobile de Shen Chuanqing, son élégant voisin et ancien camarade de classes revenu se fiancer. Mais la voiture part pour Shanghai, où elle se retrouve avec une robe déchirée. Lao Zhao secourt Zhou Ying et conduit celle-ci à l’appartement de Shen. La fiancée de Shen Li Anlin, se rend la nuit à la résidence de son ami, suivie par Ding, pour surprendre Zhou Ying en situation compromettante. La machine infernale du Quiproquo s’emballe ainsi.
Quiproquo constitue un joyau de comédie, cultivant le comique de situation, ménageant les surprises avec un art de la symétrie des fourvoiements bien chinois. Geôle populeuse où croupit Lao Zhao versus luxueuse garçonnière-prison pour Ying.
L’œuvre utilise une intrigue tumultueuse, relevée par l’ambiance musicale. Le générique au début, charmant, marque déjà le ton de la comédie, l’espièglerie qu’arbore Zhou Xuan caractérisant le film. De nombreuses scènes s’avèrent hilarantes.
Ying en chinois signifie loriot, l’héroïne chantant et sifflant tel l’oiseau.