En l’an 366, le moine Le Zun reçut une vision de mille bouddhas à la montagne de San Wei. Ainsi commença l’art bouddhique à Dunhuang. On creusa la dernière grotte historique en 1574. Chang Shuhong, né à Hangzhou, au Zhejiang, formé à Nankin et Paris à la peinture à l’huile, revint en Chine en 1937, se consacrant à la conservation des grottes et aux 45 000 m2 de fresques.
Dès 1942, le gouvernement chinois missionna l’artiste pour établir l’Institut de recherche sur l’art de Dunhuang. Des copies envoyées à Pékin, Nankin et à l’étranger permirent la reconnaissance de ce travail. Sa seconde femme, Li Chengxian, sa cadette de 20 ans, représentait sa collaboratrice la plus proche. Chang Shuhong a contribué toute sa vie à la conservation de ce gigantesque trésor.
1964, année faste : le premier ministre Zhou Enlai reçut le « gardien de Dunhuang ». Pendant la Révolution culturelle, on honnissait tout ce qui se rapportait à Dunhuang. Chang Shuhong est tombé dans un sombre abîme. Mais, il n’a jamais abandoné sa vocation.
Actuellement, il s’agit pour son fils Chang Jiahuang de promouvoir de nouvelles peintures dans des grottes modernes, aux gorges de Danghe, à l’ouest de Mogao. Jiahuang poursuivit ses études à Tokyo, conservatoire de traditions artistiques héritées des Tang. Chang Jiahuang retourne à Dunhuang pour s’adonner à cette tâche, à la suite de son père, décédé en 1994.