Sortie tout récemment, le 29 juin 2012, cette production de Shanghai et Hangzhou bénéficie d’une musique omniprésente, Chen Chao ponctuant chaque geste. L’importance musicale évoque Alfred Hitchcock. La chambre condamnée ambitionne le film mental, au sens d’Alfred Hitchcock, à l’instar de Spellbound et sa psychologie symbolisée par les peintures de Salvador Dali, Vertigo et la morte, Psycho et le personnage d’une mère dont on ne sait si elle vit encore : le film revisite tous ces motifs inquiétants. La réussite du film réside également dans l’atmosphère d’étrangeté insufflée au sein d’un univers apparemment banal : le spectateur verra différemment son concierge. Le temps cyclique, typique en Chine, renforce l’intrigue.
Li Wandou, auteur à succès de romans à suspense, emménage dans le luxueux appartement de son compagnon Ting Chaoyang. Son ami lui interdit de pénétrer dans la chambre de sa femme décédée. Le mystère augmente encore quand au milieu de la nuit sonne à leur porte une femme aux ongles rouges sang qui disparaît aussitôt.
La romancière soupçonne la belle résidente du dessus, d’autant qu’elle trouve un indice dans sa salle de bains. Les objets du quotidien se transforment en menaces dans l’esprit, imaginatif de Li Wandou. Le gardien de l’immeuble dissimule également des secrets. Elle finit par pénétrer dans la chambre condamnée.
Réalisation : Chen Jian ; chef-opérateur : Jiang Tie Jun ;
musique : Chen Chao
Avec : 王子子, Wang Zizi, 应采儿, Cherrie Ying Choi Yi, 张 铎, Zhang Duo, Yang Qiang, Chen Yu, Jin Feng, Zhang Fan, Luo Xia, Wei Dong
2012 / 99 min / Genre : suspense
